Guillaume Vincent met en scène sept jeunes interprètes, tout juste sortis d’une grande école de théâtre, et parcourt avec eux deux décennies dans un spectacle où se croisent grands mythes, questions fondatrices et résonances politiques.

Le monde et ses questionnements intimes, artistiques et politiques ont-ils tant changé en vingt ans pour ceux qui les abordent aujourd’hui à l’entrée dans l’âge adulte ? Pour ce projet réalisé avec de jeunes interprètes dont il a été l’enseignant pendant le confinement, Guillaume Vincent relie deux jeunesses et deux générations d’artistes : la sienne – il est entré à l’École du Théâtre national de Strasbourg en 2001 – et, pour l’incarner, celle des élèves de l’École du Nord à Lille, qu’il a dirigés vingt ans plus tard. Vertige est donc l’aboutissement d’une rencontre évidente entre maître et élèves, et d’un dialogue fertile entre l’intime et le collectif. Quelle que soit l’époque, les questions qui nous traversent lorsque l’on pose les bases de son avenir sont universelles et quasi immuables : l’amour, l’amitié, le sens d’une vie que l’on projette…
Écrit comme un roman d’apprentissage par le metteur en scène avec ses interprètes, dialoguant entre passé, présent et peut-être même avec le futur, le spectacle effectue de merveilleux fondus avec la poésie, l’imaginaire et les grands mythes, chers à Guillaume Vincent. Sans oublier la passion et l’engagement commun pour le théâtre qui feront surgir, ici ou là, des personnages fantasmatiques de Brecht, Tchekhov ou Virginia Woolf…