Un jour j’ai rêvé d’être toi
Anaïs Müller et Bertrand PoncetAssis à une table, Anaïs et Bertrand jouent la comédie et s’amusent en se glissant avec délice dans la peau d’un autre… Décortiquant à l’infini leurs espoirs et leurs frustrations, ces interprètes, formidables et atypiques, se livrent à des conversations loufoques autant qu’existentielles.
Rêver d’être un autre, ça arrive à tout le monde ! Pour les acteurs, il s’agit de leur métier et on les jalouse même parfois pour cela. Mais est-ce si enviable d’endosser la peau d’un autre ? Bertrand Poncet et Anaïs Müller sont comédiens dans la vie et creusent habilement cette question aussi intime qu’universelle : qui suis-je et serais-je mieux si j’étais autre ? Dans une irrésistible mise en abîme, ils s’amusent sur scène de leur image, et jouent avec leur double fantasmé à travers les personnages de Bert et Ange, versions idéales d’eux-mêmes.
Véritables anti-héros, Bertrand et Anaïs sont bien loin des acteurs qui se prennent au sérieux. Et si on les aime d’emblée, c’est parce qu’ils nous font rire en mettant en avant leurs désirs et leurs désillusions qui résonnent tant avec les nôtres. Dans ce spectacle qui entremêle théâtre et cinéma, les dialogues sont écrits avec un irrésistible humour absurde, qui serait né d’un croisement improbable entre Beckett, Rohmer et Woody Allen… Une pièce libre et ludique pour rire du narcissisme de l’époque et de l’immense difficulté d’être soi.
In8Circle Maison de production.
Conception, scénographie Anaïs Müller et Bertrand Poncet / regard extérieur et collaboration dramaturgie Pier Lamandé / lumière Diane Guérin / avec Kévin Norwood musicien / Anaïs Müller et Bertrand Poncet comédiens
« Déjantés, déboussolés, déroutants. Ange et Bert (remarquables Anaïs Müller et Bertrand Poncet) S’AMUSENT à faire du théâtre. Et même un peu de CINÉMA. Avec un rythme sans répit et un HUMOUR qui fait mouche. Une très belle découverte. » L’Humanité
Il n’y aura eu entre nous qu’harmonie, sensiblerie même peut-être. C’était plus que cela. Une manière particulière de se compléter, comme deux miroirs se renvoient la même image plus en plus pressante. Et la nature était de la partie autant que nous.
L’homme sans qualités, Robert Musil