Quand un petit rêveur en chemise de nuit, héros d’une BD culte, s’aventure dans le spectacle vivant. Une proposition théâtrale, musicale, plastique et circassienne, en prise directe avec la fantaisie qui sommeille en chacun de nous, petits et grands.

Né en 1905 de l’imagination délirante de l’Américain Winsor McCay, Nemo est le héros d’une bande dessinée considérée comme une oeuvre majeure, Little Nemo in Slumberland (« Le petit Nemo au pays du sommeil »). Dans un New York moderniste, un jeune garçon vit chaque nuit, en rêve, des aventures surréalistes et parfois cauchemardesques, pas bien loin d’Alice au pays des merveilles… Autant dire une vraie malle aux trésors inspirante dans laquelle a puisé la metteuse en scène Émilie Capliez.
Comme dans la BD, où chaque planche présente un univers en cours de création, elle a imaginé avec Marc Lainé et Stephan Zimmerli, un dispositif scénographique poétique et multiple, sorte d’atelier d’un monde fantastique en construction. À la rêverie s’ajoute la musique de Stéphane Daubersy et Françoiz Breut, dont la voix est aussi sensuelle qu’enfantine. Une circassienne pratiquant le mât chinois incarne l’inévitable chute par laquelle se terminent toutes les aventures de Nemo. Enfin, un comédien interprétant des personnages fantasques, joyeux, dubitatifs complète l’équipe. Un spectacle comme un plongeon dans l’univers sans limites d’un artiste hors norme.