LE LIVRE DE MA MÈRE
ALBERT COHENDOMINIQUE PITOISET
PATRICK TIMSIT
Cela fait plus de trente ans que Patrick Timsit porte en lui les mots d’Albert Cohen. Plus de trente ans que cet humoriste, dont les one-man-show décapants ont secoué de rire des salles entières de spectateurs, abrite une passion secrète pour Le Livre de ma mère. Il n’a jamais oublié l’effet ressenti par l’adolescent qu’il était à la lecture de cette ode magistrale qu’on ne peut aborder qu’en frémissant. On ne traverse pas les pages du Livre de ma mère impunément. Il y a un avant et un après. Albert Cohen a su mettre des mots inouïs de beauté et de vérité sur l’amour inconditionnel qui soude un fils à sa mère, un amour qu’il faut dire, manifester et témoigner, tant qu’il est encore temps. Pour l’acteur, le moment est venu de partager avec d’autres cette parole nécessaire. C’est ce qu’il fait, dans un spectacle sensible et pudique, qu’ourle au millimètre près son complice, le metteur en scène Dominique Pitoiset. Cette aventure, l’acteur aimerait la mener jusqu’à ses 90 ans, s’il le peut. À raison.
D’après Le Livre de ma mère d’Albert Cohen © Éditions Gallimard.
Production Les Visiteurs du soir – Paris. En coréalisation avec La Compagnie Pitoiset – Dijon. Accueil en résidence et création à Bonlieu Scène nationale Annecy les 19, 20 et 21 septembre 2017. En tournée jusqu’au 15 avril (du 21 décembre au 17 mars au Théâtre de l’Atelier – Paris). La Compagnie Pitoiset-Dijon est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication (DGCA) ainsi que par la Ville de Dijon.
de ALBERT COHEN / mise en scène DOMINIQUE PITOISET / avec PATRICK TIMSIT
ALBERT COHEN
Né en Grèce en 1895, Albert Cohen adopte la nationalité suisse après des études de droit à Genève. En tant que diplomate et écrivain, il s’implique dans la défense du peuple juif dont il est issu comme dans Solal en 1930, Mangeclous en 1938 et Les Valeureux en 1969. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Cohen met entre parenthèses sa carrière littéraire et mène une intense activité politique. Il est nommé conseiller juridique du Comité intergouvernemental pour les réfugiés. À la mémoire de sa mère, il publie dans La France libre un « Chant de mort », première esquisse de ce qui deviendra Le Livre de ma mère en 1954. Cette œuvre précède l’immense Belle du Seigneur qui sort en 1968. Il meurt en 1981.
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Patrick Timsit fait revivre l’un des plus beaux livres écrit par un fils sur sa mère.
Anne Elizabeth Philibert, Culturebox