LA VIE EST UN SONGE
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Le plateau est un antre mystérieux dans lequel se déroule l’histoire de Sigismond, prince reclus dans la tour d’un château par son père, convaincu que son fils, s’il en sortait, le destituerait et deviendrait un tyran sanguinaire, comme les astres le lui indiquent. Ce roi, pourtant, au terme de son règne, libère son fils à condition qu’il soit à nouveau reclus s’il devait se comporter comme prédit. Ce qui advient. À nouveau jeté au cachot, il sera libéré par une révolte populaire, mais surtout, métamorphosé par l’amour d’une femme, il fera l’admiration de tous par la sagesse de ses décisions. Clément Poirée, qui met en scène cette pièce pleine de péripéties, aime que se croisent sur le plateau l’action et la pensée. Entre conte métaphysique et fable politique, songe et vérité, le spectacle avance à pas puissants, servi par une distribution solide qui donne à entendre ce drame comme il se doit, prenant d’assaut les mots avec une vigueur réjouissante, éclairant en tous lieux le propos et entraînant le spectateur sans réserve.
Production Théâtre de la Tempête subventionné par le Ministère de la Culture / la Ville de Paris / la Région Île-de-France. Coproduction la Scène conventionnée Théâtre / Théâtre Musical Figeac – Saint-Céré / Festival de Figeac. Avec la participation artistique du Jeune Théâtre national et le soutien de l’Adami (captation vidéo).
de PEDRO CALDERÓN DE LA BARCA / texte français CÉLINE ZINS (« Le Manteau d’Arlequin », Gallimard) / mise en scène CLÉMENT POIRÉE / scénographie ERWAN CREFF / lumière KEVIN BRIARD assisté de NOLWENN DELCAMP-RISSE / costumes et masques HANNA SJÖDIN assistée de CAMILLE LAMY / musiques et son STÉPHANIE GIBERT / photo MICHAËL BENNOUN / maquillages, coiffures PAULINE BRY / collaboration artistique MARGAUX ESKENAZI / régie générale FARID LAROUSSI / habillage ÉMILIE LECHEVALIER, FRANÇOISE ODY / avec JOHN ARNOLD, LOUISE COLDEFY, THIBAUT CORRION, PIERRE DUPRAT, LAURENT MÉNORET, MORGANE NAIRAUD, MAKITA SAMBA, HENRI DE VASSELOT
PEDRO CALDERÓN DE LA BARCA (1600-1681)
Il symbolise un certain idéal de l’aristocratie espagnole de son temps, maniant autant l’épée que la plume, poète et soldat, guerrier et théologien, embrassant l’état ecclésiastique à la maturité (1651), aspirant à une vie ascétique après les embrasements passionnels d’une jeunesse turbu-lente. Son œuvre considérable comprend des comédies de cape et d’épée, d’amour, de sombres drames de l’honneur et des pièces grandioses, à la fois politiques, théologiques et philosophiques. La vie est un songe remonterait aux environs de 1630, mais parut en 1635 et fut suivie de la rédaction d’une version strictement allégorique et théologique qu’il publiera modifiée mais sous ce même titre, en 1673 seulement…
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La jeunesse, la beauté et l’entrain des acteurs éblouissent les spectateurs en liesse.
Fabienne Pascaud, Télérama