LA MÉNAGERIE DE VERRE
TENNESSEE WILLIAMStraduction ISABELLE FAMCHON
mise en scène DANIEL JEANNETEAU
La Ménagerie de verre de Tennessee Williams est une œuvre terriblement émouvante. Elle narre l’histoire d’une famille au plus profond de ses sentiments, de ses conflits, des joies et des peines qui la traversent. Le fils, qui ne rêve que de cinéma, doit travailler en usine pour nourrir les siens. La fille, un peu handicapée, vit recluse dans la solitude d’une timidité maladive. La mère, fantasque, autoritaire, n’a qu’une obsession : trouver un galant à sa fille. La fiction dure le temps d’une soirée. Un repas où se déclarent les non-dits, les désarrois intimes, les souffrances tues, les désirs de fuite. Pour mettre en scène cette pièce, Daniel Jeanneteau déploie un décor onirique et installe à pas sûr une atmosphère où rêve et cauchemar s’entremêlent. De hauts voilages abritent le plateau recouvert d’un matelas ouaté sur lequel les acteurs, parmi lesquels la magnifique Dominique Reymond, marchent en apesanteur. On s’enfonce avec eux dans une nuit de rires et de larmes. Un spectacle magnifique d’une extrême humanité.
Production : Maison de la Culture d’Amiens – Pôle européen de création et de production, Studio-Théâtre de Vitry, T2G – Théâtre de Gennevilliers.
Coproduction : La Colline – Théâtre national, Espace des Arts – Scène nationale de Chalon-sur-Saône, Centre dramatique national Besançon Franche-Comté, MCB° Maison de la Culture de Bourges – Scène nationale, Shizuoka Performing Arts Center (Japon), Institut français.
Décor construit dans les ateliers de la MCB° Maison de la Culture de Bourges – Scène nationale.
de TENNESSEE WILLIAMS / traduction ISABELLE FAMCHON / mise en scène, scénographie DANIEL JEANNETEAU / assistant mise en scène, scénographie OLIVIER BRICHET / lumière PAULINE GUYONNET / costumes OLGA KARPINSKY assistée par CINDY LOMBARDI / réalisation costumes STUDIO FBG2211 / son ISABELLE SUREL assistée par BENOÎT MORITZ / vidéo MAMMAR BENRANOU / collaboratrice à la scénographie REIKO HIKOSAKA / régie générale JEAN-MARC HENNAUT, KARINE GÉRARD / régie lumière JULIETTE BESANÇON / régie son ISABELLE SUREL / remerciements à MARIE-CHRISTINE SOMA
avec SOLÈNE ARBEL, QUENTIN BOUISSOU, DOMINIQUE REYMOND, OLIVIER WERNER
TENNESSEE WILLIAMS (1911-1983)
De son vrai nom Thomas Lanier Williams, il s’essaie dès 14 ans à l’écriture de poèmes « pour fuir le monde de la réalité » et la vie morne qu’il mène dans une petite ville de l’Amérique profonde ainsi qu’un cadre familial oppressant. Il signe de nombreux poèmes, plusieurs recueils de nouvelles, deux romans, des récits autobiographiques. Mais c’est surtout par sa foisonnante œuvre dramatique qu’il atteindra la notoriété dans son pays comme dans le monde entier. Parmi les plus célèbres, on peut citer : La Ménagerie de verre, Un tramway nommé Désir, La Rose tatouée, La Chatte sur un toit brûlant, Soudain l’été dernier, La Nuit de l’Iguane… Sa langue est à la fois réaliste et lyrique, mordante et chargée de compassion, nul mieux que lui ne sachant mettre en mots la musique secrète des mutilés et des perdants de la vie que sont souvent ses personnages.
-
Dans ce décor rien n’est vraiment réel, et surgissent sans prévenir de saisissants instants de pure beauté, évanescents, cruels, qu’on croirait sortis d’un long et lent cauchemar blanc.
Jean-Luc Porquet, Le Canard enchaîné