Besoin d’une histoire qui se termine bien dans ce monde qui paraît si obscur ? Cette Belle au bois dormant, chorégraphiée par Jean-Guillaume Bart danseur-étoile de l’Opéra de Paris, vous tend les bras. Petit rappel du conte de Perrault : empoisonnée par une fée malveillante, Aurore se réveille lorsqu’un jeune prince vient la délivrer du sommeil par un magique et mythique baiser. Pour Jean-Guillaume Bart, ce spectacle concrétise une première collaboration avec le Leonid Yacobson Ballet Theatre, un collectif russe extrêmement réputé. En scène, donc, près de cinquante danseuses et danseurs d’exception qui connaissent leur répertoire mieux que personne mais savent y glisser un souffle de modernité. Certes la danse s’accomplit en ballerines et en justaucorps comme dans tout ballet digne de ce nom. Mais le classicisme expressif de l’école russe n’a plus rien d’archaïque. Il est souple et sensuel. Voluptueux comme la partition de Tchaïkovski qui offre à cette représentation un somptueux écrin.