En manque de peps ? Foncez voir ce spectacle survitaminé, ode à la jeunesse et au pouvoir régénérant de la danse. Josette Baïz et ses jeunes danseurs de Grenade reprennent l’une des oeuvres mythiques du chorégraphe israëlien Ohad Naharin. Courez-y !

Particulièrement reconnue pour son travail de pédagogue avec les enfants et adolescents, Josette Baïz confie régulièrement aux jeunes danseurs de sa troupe la reprise de pièces du répertoire contemporain. Après le panorama chorégraphique revisité dans D’Est en Ouest, c’est Kamuyot d’Ohad Naharin, qui a retenu l’attention de Josette Baïz par sa puissance explosive, son inventivité et sa dimension festive.
Créée en 2003 pour les jeunes danseurs du Batsheva Young Ensemble – émanation de la célèbre compagnie israëlienne Batsheva Dance Company – Kamuyot tient en effet de l’expérience totale. Rien d’étonnant quand on sait qu’Ohad Naharin est l’inventeur et le théoricien de la « gaga dance », qui vise à libérer les corps, à les faire renouer avec le plaisir primal de bouger. La danse, avec lui, ne se regarde pas de loin, elle se partage et se vit intensément. Alors quand les 12 interprètes de Kamuyot déboulent sur scène, c’est un vent de folie joyeuse qui s’empare des spectateurs, assis tout autour du plateau, au plus près des corps, parfois même au contact des danseurs. Un shot d’énergie d’une précision fabuleuse dont les effets vivifiants nous portent longtemps.