En finir avec leur histoire
Marc LainéSeize ans après leur rupture, voici le retour de Liliane et Paul, le couple d’amoureux de Nos paysages mineurs. Un deuxième opus toujours aussi émouvant, à l’heure du bilan personnel, intime et politique, qui traduit avec finesse la complexité de l’âme humaine.
Peut-être avez-vous vu la saison dernière Nos paysages mineurs ? Cette chronique d’un couple racontée depuis le compartiment d’un train, qui portait en elle les enjeux de Mai 68. Dans En finir avec leur histoire, qui peut, bien-sûr, se voir indépendamment, nous retrouvons Liliane et Paul, en 1992, seize ans après la fin du premier épisode. Ils se sont séparés et se retrouvent au détour d’une rue. Paul, qui fut un écrivain à succès, est dans une passe difficile. Liliane, devenue professeure de philosophie, élève seule leur fils, né après leur séparation, mais qu’ils ont choisi de garder. Leur vie a-t-elle été à la hauteur de leurs rêves politiques et intimes ?
Toujours filmés en direct, le temps de cette balade décisive dans Paris, les confidences intimes et les mises au point de ces anciens amants résonnent avec le contexte politique et social de la période marquée par l’effondrement du bloc socialiste.
Dans ce magnifique spectacle aux enjeux universels, Marc Lainé donne à voir, en un long plan-séquence, un homme et une femme qui continuent de cheminer côte à côte, sans parvenir ni à se retrouver ni à se séparer. Si sa finesse d’écriture et l’intelligence de sa scénographie sont éblouissantes, c’est aussi l’alchimie particulière entre ses deux acteurs, délicatement accompagnés sur scène par le violoncelliste Vincent Segal, qui nous émeut et résonne en chacun de nous.
« Il y a chez Marc Lainé la fraîcheur romanesque d’un François Truffaut d’aujourd’hui. Ses dialogues sont toujours d’une parfaite justesse, ses personnages délicatement ciselés. » Le Monde
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Focus L’Alpha
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Texte, mise en scène et scénographie Marc Lainé / avec Vladislav Galard, Adeline Guillot, Vincent Segal, Antoine de Toffoli et trois caméras motorisées / musique Vincent Segal / lumière Kevin Briard / son Clément Rousseaux-Barthès / vidéo Baptiste Klein / costumes Dominique Fournier / assistanat à la mise en scène Antoine de Toffoli / collaboration à la scénographie Stephan Zimmerli / regard chorégraphique Mickaël Phelippeau / construction décor Atelier MC2: Maison de la Culture de Grenoble et Atelier Décor Act’ / motorisation des tapis Denis Duplex / régie générale et lumière Gaëtan Veber et Vincent Ribes / régie plateau Djamel Djerboua / régie vidéo Baptiste Klein et Laurie Sanquer / régie son Clément Rousseau-barthès et Michael Selam / avec la collaboration de l’équipe technique permanente et intermittente.
Production La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche. Coproduction MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis, Bobigny / La Passerelle, Scène nationale des Alpes du Sud, Gap / MC2: Maison de la Culture de Grenoble / Texte publié chez Actes Sud-Papiers (2024)
Stephan Zimmerli est membre de l’Ensemble artistique de La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche
photo © Simon Gosselin