BAJAZET
JEAN RACINE – ÉRIC RUFAVEC LA TROUPE DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE
SPECTACLE INITIALEMENT PRÉVU POUR 2 REPRÉSENTATIONS AU THÉÂTRE ACCUEILLI POUR 4 REPRÉSENTATIONS À L’ESPACE FRANQUIN.
Les détenteurs de billets prévus au Théâtre doivent impérativement et le plus rapidement possible changer leur billet. tel provisoires 05 45 38 70 06 et 05 45 38 71 25. Espace Franquin.
Dans le palais d’un sultan oriental qui a donné en son absence tous les pouvoirs à sa femme, Roxane, le grand vizir complote pour qu’elle tombe amoureuse de Bajazet, le propre frère du sultan, afin qu’il accède au trône. Mais Bajazet lui préfère la jeune princesse Atalide. Comme l’aspiration au pouvoir, la jalousie est un moteur féroce. Racine en observe avec minutie les blessures qu’elle peut engendrer. La beauté de la langue saisit le spectateur. Cette langue drape de noblesse les comédiens qui l’interprètent, même lorsqu’ils sont à terre. À terre précisément, le plateau de bois est recouvert d’escarpins, symbole de la féminité. Dans un décor d’armoires qui renferment les secrets des cœurs, les acteurs subliment les vers. La troupe de la Comédie-Française, soit l’excellence du jeu, a été saluée par la critique et admirée par le public. On ne saurait espérer mieux pour entendre cette tragédie.
Production Comédie-Française / Théâtre du Vieux-Colombier.
de JEAN RACINE / mise en scène, scénographie ÉRIC RUF / costumes RENATO BIANCHI / lumière FRANCK THÉVENON / son DOMINIQUE BATAILLE / maquillages, coiffures CATHERINE BLOQUÈRE / collaboration artistique CLAUDE MATHIEU / avec CLAUDE MATHIEU, ALEXANDRE PAVLOFF, CLOTILDE DE BAYSER, CHRISTIAN GONON, ELISE LHOMEAU, BIRANE BA et JULIETTE DAMY
JEAN RACINE (1639-1699)
Né dans une famille modeste, il devient très vite orphelin. Recueilli par sa grand-mère, il fait ses études au couvent janséniste de Port-Royal. À partir de 1658, Racine fréquente les milieux littéraires et mondains (où il rencontre La Fontaine, Molière) et devient dramaturge. Il connaît son premier grand succès avec Andromaque en 1667, puis les succès s’enchaînent : Bérénice en 1670, Bajazet en 1672, Mithridate en 1673 et Iphigénie en 1674. Démarche exceptionnelle, Racine s’inspire pour Bajazet d’un fait contemporain. Par la suite, il devient historiographe du roi Louis XIV jusqu’à ce que Mme de Maintenon lui demande deux tragédies bibliques : Esther en 1689 et Athalie en 1691.
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Clarté de la diction, mise en relief des mots qui font sens, musicalité absolue du vers, au service du personnage le plus digne.
Bertrand Renard, Culture Box