AMPHITRYON
MOLIÈRE – GUY PIERRE COULEAUÀ VOIR EN FAMILLE DÈS 15 ANS
Les dieux sont-ils tombés sur la tête ? S’ennuient-ils dans leurs nuées ? Ont-ils envie de jouer un mauvais tour aux hommes pour se venger de leur liberté ? Ou Molière veut-il dénoncer, sous le masque de la comédie, le bon vouloir de l’absolutisme, comme affirmer la nécessité de laisser chacun maître chez soi : aux dieux, les cieux ; aux humains, ce bas monde. Sitôt sa nuit de noces avec Alcmène consommée, Amphitryon, général thébain, quitte sa jeune épouse pour aller guerroyer. Le dieu Jupiter, amoureux de la belle mortelle, profite de l’occasion pour se glisser dans son lit sous les traits du mari tandis que son allié Mercure monte la garde, après avoir pris l’apparence de Sosie, valet d’Amphitryon. De retour au palais, précédant son maître pour annoncer sa victoire, ce dernier tombe nez à nez avec cet « autre moi ». Dès lors, la pièce repose tout entière sur le motif du double et du miroir. Entre quiproquos, malentendus et nombreux rebondissements, Molière invente une fantaisie à grand spectacle, où les dieux sèment la confusion pour le grand plaisir des spectateurs, aidés en cela par une mise en scène réussie, légère et inventive, saluée pour sa distribution et son énergie communicative.
Production Comédie de l’Est, Centre dramatique national d’Alsace. Coproduction Comédie Poitou-Charentes, Centre dramatique national.
Orange est partenaire du spectacle.
de MOLIÈRE / mise en scène GUY PIERRE COULEAU / assistante à la mise en scène CAROLINA PECHENY / lumière LAURENT SCHNEEGANS / scénographie DELPHINE BROUARD / costumes LAURIANNE SCIMEMI / maquillage KUNO SCHLEGELMILCH / régie générale ALEXANDRA GUIGUI / avec ISABELLE CAGNAT, LUC-ANTOINE DIQUÉRO, FRANÇOIS KERGOURLAY, NILS ÖHLUND, FRANÇOIS RABETTE, JESSICA VEDEL, CLÉMENTINE VERDIER
AMPHITRYON
Écrite en 1668 par Molière, Amphitryon est une comédie en trois actes et en vers, largement inspirée de l’Amphitryon de Plaute (traduit en 1658). La première représentation eut lieu au Palais-Royal le 13 janvier 1667. Un parfum de scandale entoure la pièce, certains prétendant que, sous les traits de Jupiter, se cache Louis XIV, et qu’ainsi Molière critiquait les amours du Roi-Soleil. Amphitryon rencontre un succès honorable à la Comédie-Française jusqu’à la fin du XVIIIe, après quoi il ne cesse de décliner. Le thème de la pièce intéresse toutefois des dramaturges après Molière, John Dryden (Amphitryon ou les deux sosies, 1690), Heinrich von Kleist (Amphitryon, 1807) et plus près de nous, Jean Giraudoux, auteur d’un Amphitryon 38 mis en scène par Louis Jouvet.
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On n’avait sans doute jamais joué ce texte avec cette profondeur, et donc avec une malice qui regorge de gags et de facéties.
Gilles Costaz, WebThéâtre