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MATHILDE
Entre chansons originales écrites par elle-même ou avec son partenaire de composition Alexis Pivot, et reprises du grand répertoire auquel elle tenait à rendre hommage, Mathilde fait renaître une tradition aujourd’hui rare de la chanson. Accompagnée par quelques perles de la génération montante comme Vladimir Medail à la guitare ou Philippe Maniez à la batterie, elle livre des titres aux émotions intenses traversées par la mélancolie, le bonheur, le désir, le doute, la félicité et, partout, l’amour qui déborde. Sublime écrin d’une voix bouleversante, sur le velours d’un accompagnement idéal, coloré de jazz, de voyages latins et de groove, cette jeune femme, jusqu’alors connue des amateurs de clubs de jazz, vient en quelques mois de s’imposer sur scène auprès du grand public.
ELISSO BOLKVADZÉ
Qualifiée par le Los Angeles Times d’« artiste majeure », Elisso Bolkvadzé a effectivement un immense talent. Il s’en est fallu de peu que la virtuose géorgienne ne franchisse jamais les frontières de son pays natal à une époque où, en Géorgie, les enfants qui montraient des prédispositions pour la musique suivaient un itinéraire tout tracé, dicté par une agence qui gérait la carrière de tout musicien au sein de l’Union soviétique. De concours en concours, elle réussit à obtenir un visa pour la France qui l’accueillit avec bienveillance sur ses scènes. Auréolée d’une belle réputation de retour dans son pays natal, elle se produit désormais dans les plus belles salles du monde, en Europe, aux États-Unis, en Chine et au Japon et est l’invitée régulière des plus grands orchestres tels que l’Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg, l’Orchestre National Tchèque, l’Orchestre Symphonique de Houston ou l’Orchestre National de France. Son programme se compose d’œuvres qui font la part belle au romantisme avec Beethoven et Chopin et aux œuvres impressionnistes du début XX siècle. Elisso Bolkvadzé déclenche l’enthousiasme du public par une sensibilité peu commune doublée d’une réelle force intérieure et d’une sincérité communicative, le tout au service d’un sens de l’esthétique musicale unique.
BAPTISTE TROTIGNON & MININO GARAY
Association de deux interprètes d’exception qui accomplissent des parcours remarquables mais aiment aussi multiplier les rencontres pour nourrir, étoffer et enrichir leur art. D’un côté il y a le pianiste français Baptiste Trotignon qui a fait du jazz sa terre d’élection mais revendique haut et fort son amour pour la chanson française. De l’autre le percussionniste argentin Minino Garay, dont le jeu, impressionnant, opère la synthèse entre des courants venus d’Amérique latine, d’Afrique ou du Maghreb. Entre les deux artistes le courant passe. Les doigts de l’un filent allègrement sur le clavier tandis que la main de l’autre caresse son tambour. Qu’ils reprennent le répertoire de Claude Nougaro, les standards de West Side Story ou des airs argentins, ils s’élancent d’un même pas dans un jazz qui swingue avec éclat et ont le tempo dans la peau. En matière de métissage des genres et des origines, leur duo est un modèle du genre.
ANCIEN MALADE DES HÔPITAUX DE PARIS
Olivier Saladin, ex-membre de la tribu Deschiens prête son sens inné des contorsions physiques au héros de Daniel Pennac qui réussit un coup de maître avec ce monologue savoureux. Voici Gérard Galvan, urgentiste des hôpitaux de Paris, qui une nuit de pleine lune voit débarquer un patient singulier, lequel cumule les symptômes de maladies énigmatiques. Affolement général du brave Galvan et des pontes qui défilent les uns après les autres au chevet du malade, chacun affirmant qu’il relève de sa spécialité. Mais la réalité résiste et le malade échappe à tout diagnostic, entrainant le pauvre Galvan de service en service en poussant son chariot et son hôte encombrant au pas de charge et avec lui le spectateur dans une hallucinante nuit comique. Surréaliste, fantasque et hilarant, ce spectacle repose sur les talents conjugués d’un auteur au verbe goûteux et d’un acteur caméléon qui signe ici une prestation virtuose.