Quel rapport entre Max et les Maximonstres, une batterie de casseroles et le bleu Klein ? Réponse : ce spectacle joyeux et improbable qui nous apprend, à travers la danse et l’art, comment inventer « notre » pas de côté.

Le danseur et chorégraphe Marc Lacourt entretient une relation amicale avec les créatures qui peuplent notre imaginaire et il a gardé intacte son aptitude à l’émerveillement. C’est sans doute pour cela qu’il crée toujours pour le jeune public en s’adressant avec facétie à l’enfant qui sommeille en chacun de nous…

Si sa dernière création a un titre imprononçable, ce n’est pas pour rien : Valse avec W… est un joyeux bazar narratif, un vrai bric-à-brac où le récit s’écrit à l’envers, où l’on croise un Chaperon rouge égaré, où des fleurs tombent du plafond et des étagères se détachent des murs sur lesquels elles ont été posées. Mais dans cette apparente anarchie, lui et ses interprètes vont rapidement faire apparaître des créatures aux allures de gentils monstres. Et inventer peu à peu une étrange communauté dont les moteurs sont l’humour et le jeu… Truffée de clins d’oeil à l’histoire de l’art, sa valse de corps et d’objets nous enseigne, avec légèreté et sens dessus dessous, le plaisir de l’altérité et la joie d’être ensemble.