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« Ma plus grande faute en ce bas monde aura été de me mettre les doigts dans le nez. »Lucifer, 10 ans, CM2 B, classe de Mme Mademoiselle. In Il a beaucoup souffert Lucifer

La metteuse en scène Mélissa Zehner et l’auteur Antonio Carmona adressent à la jeunesse une pièce drôle et sensible sur le harcèlement à l’école, qui parvient à nous donner envie de croire en des lendemains meilleurs.

Dans cette histoire, Lucifer n’est pas le diable, mais un petit garçon de dix ans, « Sans Ami Fixe et fils de personne »,bouc-émissaire de la cour de récré et affublé de ce surnom par ses camarades. Humiliations, moqueries, tous les coups sont permis, surtout par son ancien meilleur ami Gabriel, pour lui faire vivre un enfer. D’autant que sa nouvelle maîtresse, Madame Mademoiselle, est plus préoccupée par son reflet dans l’eau que par ce qu’il se passe dans la classe.
À la maison, le garçon ne dit rien à sa grand-mère et préfère l’aider à construire des châteaux de cartes. Et en classe, plutôt que de sortir les cornes, il choisit d’étudier son bourreau à la loupe pour mieux le comprendre. Car, après tout, c’est peut-être Gabriel qui va mal ?
Sur le plateau, deux tables et quatre chaises forment une salle de classe minimaliste, au milieu de laquelle les quatre comédiens portent avec force ce texte et nous font passer du rire aux larmes en un instant. Aussi cruelle qu’un conte de fée, cette histoire bourrée de tendresse et d’humour décapant, nous incite à réfléchir pour aller au-delà des apparences.