SULKI ET SULKU
ONT DES CONVERSATIONS INTELLIGENTES
JEAN-MICHEL RIBES
À peine sortis de la pièce Musée haut, musée bas, où ils figuraient en tant qu’œuvre d’art, Sulki et Sulku ont ressenti le besoin irrépressible de continuer à discuter ensemble. Les deux comédiens, endimanchés dans leurs costumes assortis, font la paire : ils parlent, élucubrent, regardent le monde et s’en moquent. Il y a Sulki, le grand à l’œil toujours étonné, fausses rouflaquettes et fine moustache : c’est Romain Cottard. Il raisonne souvent avec un air de gravité cocasse. Damien Zanoly, plus petit, fin et vif, est Sulku, un Arlequin anxieux et volontiers moqueur. Tous les deux conjuguent l’ironie avec le loufoque et le cynisme. La mise en scène de Jean-Michel Ribes, sculptée sur mesure pour ce duo surréaliste, souffle sur scène une bouffée d’air frais. Il y a de la gaieté dans l’air, une folie douce et poétique teintée d’absurde, un rien désenchantée mais joyeuse. Quand avez-vous croisé le pape au supermarché pour la dernière fois ?
Production Théâtre du Rond-Point, texte publié aux Éditions Actes Sud-Papiers.
texte et mise en scène JEAN-MICHEL RIBES / assistanat à la mise en scène VIRGINIE FERRERE / décors PATRICK DUTERTRE / costumes JULIETTE CHANAUD / lumière HERVÉ COUDERT / musique REINHARDT WAGNER / prise de vue rideau de scène GIOVANNI CITTADINI CESI / infographie rideau de scène MARK SCHONS / réalisation costumes LYDIE LALAUX / avec ROMAIN COTTARD et DAMIEN ZANOLY
JEAN-MICHEL RIBES
Auteur dramatique, metteur en scène et cinéaste, Jean-Michel Ribes revendique la fantaisie subversive et l’imaginaire, poursuivant un parcours créatif libre, à la frontière des genres. Il dirige le Théâtre du Rond-Point depuis 2002. Il a notamment signé Palace et Merci Bernard pour la télévision. Au théâtre, il est auteur et metteur en scène d’une vingtaine de pièces, dont Théâtre sans animaux ; Musée haut, musée bas ; Par-delà les marronniers – Revu(e)… Il a reçu le Grand Prix du Théâtre de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre en 2002 et le Grand Prix de la SACD en 2011.
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Sulki et Sulku font leur fête à la liberté de penser, clins d’œil d’absurdité, dans tous les sens et par tous les temps, bulles de champagne dans la morosité.
Valérie Guédot, France Inter