NIGHT AND DAY
DOROTHY PARKER – GAËLLE LEBERTJournaliste et femme de lettres new-yorkaise, Dorothy Parker est une figure emblématique des années folles : une femme libre et spirituelle, une féministe au style mordant et à l’humour implacable. Ses nouvelles et ses poèmes brossent un tableau sans complaisance d’une Amérique puritaine et de ses conventions tout en livrant sans fard ses blessures. Ses déceptions amoureuses la conduisent vers la solitude avec pour compagnons le whisky et un bichon frisé. À partir de ses nouvelles, Gaëlle Lebert s’est livrée à un travail d’adaptation fouillé, gommant si nécessaire le contexte afin de privilégier une possible identification et une atemporalité des situations. Sa mise en scène attentive aux liens souterrains qui unissent les personnages permet aux trois interprètes – un comédien, une comédienne, un pianiste – de faire naître un espace où le désir et la séduction, comme la déception ou le silence, font rimer liberté avec fantaisie.
Production La compagnie Vagu’only. Coproduction Les Carmes, La Rochefoucauld. Avec le soutien de la DRAC Nouvelle-Aquitaine / la Région Nouvelle-Aquitaine / le Département de la Charente / la Communauté de Communes Vallée de l’Echelle et Crédit Mutuel.
d’après Les Nouvelles de DOROTHY PARKER / adaptation et mise en scène GAËLLE LEBERT / musique originale JEFF COHEN / assistanat à la mise en scène et collaboration artistique RAMA GRINBERG / scénographie BLANDINE VIEILLOT / lumière BRUNO BRINAS / création vidéo JEAN-CHRISTOPHE AUBERT / image YUTA ARIMA / son JEAN-LOUIS BARDEAU / costumes PAULINE GALLOT / avec GWENDAL ANGLADE, GAËLLE LEBERT comédiens / JEFF COHEN pianiste
DOROTHY PARKER (1893 – 1967)
Légende vivante, figure du club très fermé de L’Algonquin, Dorothy Parker règne sur la vie mondaine et intellectuelle du New York des années 20 et 30. Considérée comme l’un des meilleurs écrivains de sa génération, elle participe à la création de Vanity Fair, avant d’être renvoyée à cause de papiers trop mordants. Sa réputation naissante la fait engager au New Yorker, qui publie un grand nombre de ses nouvelles. De sa plume acérée, caustique, elle croque sans concession ses contemporains dans ses poèmes. Fondatrice de la ligue antinazie, son engagement en fait une victime du maccarthysme des années 50. Elle est l’amie de Fitzgerald, de Dos Passos, Hemingway ou Gertrude Stein, mais cette personnalité tourmentée et alcoolique meurt seule, ruinée et oubliée de tous.
MIDI AU THÉÂTRE ANNULÉ